Extrait du journal

D'abord, à l'origine même de la carrière de Stavisky, il y a une loi d'amnistie le futur animateur dû Crédit municipal de Bayonne s'était fait la 'main, avant la guerre, dans diverses hisfllires de chèques, d'escroquerie, d'abus de confiance, etc. Et il avait été, de ce fait; condamné à quinze jours et à six mois de prison. Brusquement, toutes ses condamnations se trouvèrent effacées d'un trait de plume par une amnistie d'après-guerre et son casier judiciaire redevint vierge. Comment les amnisties, qui ne devraient comprendre que des délits politiques ou militaires, s'étenderit-elles aux voleurs, aux laveurs dé chèques, aux chevalliers d'industrie ? C'est au Parlement à s'expliquer là-dessus. Ensuite; au cours de ses exploits, Stavisky a rencontré, tout le long de sa route, les lois et règlements que lé législateur, d'un cœur inépuisable, a forgés en faveur des malfaiteurs mise en liberté provisoire, mise en liberté sous caution, sursis, relâchement sur certificat médical, etc. Tout l'effort du Parlement, depuis un quart de siècle, s'exerce à arrêter le bras de la justice et à ligoter les mains de la police. C'est un effort qui a fini par porter "ses fruits. Il a abouti à ce résultat abracadabrant que les coquins sont mieux traités que les honnêtes gens. Si vous croyez, à un paradoxe, relisez les déclarations, de M. Camille Chautemps à la.Chambre...