Extrait du journal

En ces dernières années, M. Metchnikoff nous a fourni du phénomène une théorie nouvelle, plus simple et certainement meilleure. Pour ce savant, tout le mal viendrait d'abord du gros intestin. [ndispensable lorsque le primitif, notre ancêtre, devait se contenter de vagues nourritures végétales, lorsque, sans cessé traqué, il ne pouvait a toute heure se libérer des déchets de la nutrition, le gros intestin n'est plus que le laboratoire où se fabriquent les toxines, qui empoisonnent lentement l'organisme. Dans cette république fédérative qu'est le corps humain, la division du travail est poussée à l'extrême. Certaines de nos cellules fabriquent du sucre, d'autres de la bile il en est pour le mouvement, nour la pensée. Tous ces petits 6'tres qui vivent en nous et pour nous, les biologistes les appellent cellules nobles. A côté d'elles, il en est d'autres, plus grossières, plus robustes aussi, qui sont chargées uniquement de la défense et de là voirie .de l'organisme. Celles-là, M. Metchnikoff les a appelées phagocytes, cellules mangeuses. Trouvent-elles un microbe ou un déchet quelconque, elles l'entourent et le dévorent. Seulement, pareilles à ces chiens de chasse qui mangent le gibier, quand, avec. l'âge, elles sont en face de cellules nobles usées par les toxines et sans défense, elles les avalent également et n'en laissent que les résidus calcaires impossibles à digérer. D'où un poids mort et un démantèlement des organes, que nous appelions la vieillesse, mais qui, en réalité, est une maladie, la sénilité....