Extrait du journal

» Le temps n'est plus où la France, ne redoutant pour elle-même aucun péril extérieur, assistait; non seulement de son appui moral mais encore de ses initiatives et de es actes « GestaDei për Francos », toute nationalité naissante qui tendait les bras vers elle. Si Lafayette et Fabvier no peuvent plus avoir d'imitateurs, l'approbation de ia France, de quelque manière qu'elle se manifeste, a toujours une signitication dans le monde. Or, cette approbation, quoi que fassent ceux qui voudraient la détourner de sa direction spontanée, ira finalement, la où apparaîtra le droit. » Quelles sont, suivant vous, monsieur le sénateur, les causes de l'insurrection Elles sont nombreuses. Voilà une grande et riche colonia que sa métropole a privée, depuis qu'elle existe, des libertés les plus élémentaires. Ses intérêts moraux ont été complètement négligés, ses intérêts matériels ne l'ont pas été moins; son budget, voté à Madrid, a été démesurément surcharge pour payer des dettes de l'Espagne, où elle n'était nullement intéressée. Toutes ses affaires intérieures ont été conflées à des Espagnols d'Europe, et les petites situations subordonnées seulement ont été réservées aux Cubains. Le corps électoral a été composé de manière à ne laisser place qu'à des majorités espagnoles, d'où il en est résulté que la représentation de Cuba aux Cortès n'a guère été composée que de métropolitains. 11 y a peu de temps, il ne se trouvait, dans les assemblées législatives d'Espagne, que trois députés de la grande ile; dans le conseil municipal de la Havane, il n'y avait pas un seul Cubain. Cet état de choses a naturellement provoqué des mécontentéments dont l'Espagne n'a tenu compte qu'en multipliant les rigueurs à l'égard de sa colonie. ne régime de l'état de siège est devenu le régime normal de Cuba. Le système douanier de l'iie a été établi de manière à favoriser lès produits espagnols au détriment des produits cubains, qui ont été surtaxes. Ajoutez à cela le désordre dans les finances, les concussions avouées, les déportations, et vous aurez une idée de la situation où se trouvaitce malheureux pays avant la dernière révolte. Vous trouverez, à ce sujet, plus de détails que je ne puis vous en donner ici dans la brochure de M. Enrique-José Varena, ancien député aux Le but des Cubains....