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Le Matin, 24 octobre 1901

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Le Matin
24 octobre 1901


Extrait du journal

Chambre actuelle aura voté, en ce qui concerne les impôts directs, la dernière loi de finances qu'elle ait à examiner, à quoi bon discuter une réforme qu'elle ne peut plus réaliser de son vivant? L'expérience et le bon sens s'accordent pour montrer qu'il n^ a de réformes d'impôts que celles qu?on introduit dans 'Un budget détermine. Si l'on procède autrement, on, peut voter, au PalaisBourbon, les meilleures dispositions fiscales qui soient, le projet va s'endormir au Sénat. Quand il se réveillera, ce sera pour revenir à la Chambre, d'où il refera le voyage au Luxembourg. Et comme il n'y a pas de terme fixé à cet agréable mouvement de navette, les choses continueront de la sorte pendant une bonne dizaine d'années, jusqu'au jour où, de guerre lasse, on se décide à ïaire ce qu'on devait faire dès le début, et à introduire la réforme dans le budget de l'annéeesuivante. Ainsi, en votant un projet d'impôt sur le revenu" sans date on aurait grand'chance de le retarder, au lieu d'avancer son aboutissement. Il est .donc peu probable qu'on s'y Je considère la création de retraites ouvrières comme une des plus grandes réformes dont puisse s'honorer une déjnocratie. Mais je crains qu'on n'ait pas voulu voir les conditions du problème. Se contenter d'organiser des versements des travailleurs pauvres, pour leur assurer des retraites à leurs frais, c'est comme si on invitait ceux qui n'ont pas de quoi vivre, ou qui l'ont tout juste, à mettre de l'argent dans une tire-lire pour s'acheter de la rente. Il n'y aura de retraites ouvrières sé.rieuses, que quand, aux versements des ouvriers et des patrons, on pourra joindre ùne très forte contribution de l'Etat. Ajoutez qu'il est impossible d'attendre la capitalisation des versements pour donner des retraites. Il est facile- de deviner quelle serait l'impression des in-...

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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