Extrait du journal

la guider et pour la coucher quand elle est sans.' travail efjf 'vSûée aux plus tristes- aventures. Si elle est ouvrière, couturière, fieuriste, modiste, brunisseuse, que sais-je, et qu'elle soit seule à Paris,, ce qui peut lui arriver de mieux c'est triste à dire, mais c'est la vérité c'est de trouver un bon garçon d'ouvrier, laborieux,- gai, aimant à bavarder et à lire chez lui. Ils feront ménage ensemble et s'ils sont sympathiques l'un à l'autre ils vivront maritalement. Que les moralistes se voilent la face, c'est entendul Mais il faut voir la vie de l'ouvrière et de l'ouvrier à Paris comme elle est. Ces ménages-là valent souvent autant et même mieux que certains ménages.légitimes. J'en ai connu d'excellents et quand un enfant arrive, tout cela se termine un jour ou l'autre par-devant M. le maire. L'ouvrière qui a la bonne fortune de tomber sur un brave travailleur (et H y en a plus qu'on ne croit) est presque sauvée, si la santé ne lui faitpas défaut. Vous avouerez bien que, sauf dans le cas où leurs parents habitent Paris et se connaissent, un ouvrier et une ouvrière isolés ne vont pas convoler du premier coup en justes Mais les ouvrières et surtout les bonnes, les domestiques, qui sont seules à Paris, sans appui, ont, pendant les périodes de chômage/de véritables assauts 4 soutenir. Si elles ont bonne envie de...