Extrait du journal

L'industrie hôtelière, peu à peu, prend en France le rang qu'elle devait nécessairement y occuper un jour. Beautés naturelles, trésors artistiques, richesses monumentales, douceur du climat, situation géographique unique entre les montagnes et les mers, réseau routier incomparable, tout rend le voyage en terre française' plus attrayant -qu'en nul autre pays. La variété des productions de notre sol, jointe à notre goût séculaire des chères délicates et des vins choisis, ont fait de la cuisine française la première du monde. Et nous n'avons rien perdu, que je sache, de ce bon renom d'hospitalité qui est nôtre, depuis les premiers temps de notre histoire. Aussi, notre terre fut-elle toujours la terre d'élection des voyã; geurs et celle, aussi, des hôteliers. Aujourd'hui, les nouveaux modes de locomotion, le cyclisme, d'abord, l'autômobilisme, ensuite, nous amènent les touristes du monde entier. De plus en plus, la France devient le séjour choisi d-3 tous ceux qui voyagent pour leur agrément, depuis le modeste touriste, client des agences de voyages, tiré à milliers d'exemplaires,, jusqu'au milliardaire yankee, à nombre d'exemplaires infiniment plus restreint De toutes parts, dans notre pays, le mouvement s'accentue d'utiliser. en les coordonnant, tous les moyens propres à appeleur, chez nous, en plus grand nombre encore, :les touristes étrangers et à les y retenir. Le Touring-Club de France n'a pas été étranger à ce mouvement, et ses initiatives, en même temps dirigées vers nos routes, vers nos sites, vers nos hô,tels, rt'ont pas peu contribué, à son esbot. En, ce qui concerne ces derniers, il a depuis plus de quinze ans, mené une L-él&faagnô activé --<-«k .tenace, à lapour moderniser, de plus en plus,, nos vieux hôtels et les faire, s'organiser, tous, selon les désirs des nouveaux voyageurs qu'ils sont 9 lelés à recevoir en toujours plus grc ici nombre.. Nous ne parlons pas, ici, de ces hôtels de premier ordre, comme il en est en quelques grandes villes, ni de ces immenses caravansérails, de grand' luxe, créés, pour la plupart, par des sociétés étrangères, dirigés par des étrangers et qui ne sont guère accessibles qu'aux seuls richissimes globe-trotters. Nous avons, surtout, en vue l'hôtel moyen, le lion petit hôtel de sous-préfecture ou de chef-lieu de canton, cet hôtel modeste, mi. fût-on milliardaire, il faut bien se décider à descendre quand on veut visiter la France. De cet hôtel-là, dont seuls, ou presque, seuls jusqu'ici,, les voyageurs de commerce ont constitué la clientèle, de cet hôtel, dis-je, on a vraiment un peu trop médit. Si l'on y peut trouver à redire, encore, quant aux détails, la bonne tenue et la propreté en deviennent, de jour en jour davantage, li règle. Si l'obséquiosité n'y est point en honneur, la politesse toute simple et scuriante y règne. On n'y fabrique pas tie ces cuisines cosmopolites devant lesrsuelles un gourmet recule, navré,, mais l'on y savoure les mets délicats de la Haie cuisine française et l'on y goûte, BAec les. excellents vins du terroir, de ces vieux crus qui maintiennent l'universelle supériorité des vignobles de Cependant, table plantureuse et cave choisie, ces supériorités que nul ne peut contester à nos hôtelleries, ne sont point tout, au gré des voyageurs fortunés et délicats. Si nous voulons qu'ils se plaisent en nos vieilles provinces, notamment en ces pays d'au-dessous de la Loire, que l'on a pu, non sans raisons, appeler la France ittconnue, il convient da nous conformer à leurs goûts et de ne point heurter leurs habitudes. Nous ne pouvons qu'y gagner. Tous ces pays d'entre la Loire, le Rhône, les premiers contreforts pyrénéens et les rivages de l'Océan, toutes ces régions si pittoresques Limagne, Quercy, Roue.rgue, régions du Tarn, de la Dordogne, de f Aveyrpn et de l'Hérault, d'une saveur si particulière, où, tout, choses et gens, garde un rude goût de terroir et qui font la joie de ceux en qui demeure le sens des belles choses, une bonne moitié de France, pour tout dire, s'assurérait des richesses rien qu'en s'appliquant à mieux organiser son. industrie Les voyageurs, les étrangers comme les autres, et les moins fortunés comme les plus riches, veulent, en plus de la. bonne cave, trouver, partout, une chambre aménagée selon les lois de l'hygiène moderne, dans une maison toujours bien tenue, où soit un personnel apte et empressé....