Extrait du journal
TOUR LA VILLE Pour la Ville, nous ferons encore cet article, et d'autres encore, longtemps, pour la Ville. Pour elle, nous appellerons encore le témoignage accusateur des savants, et nous continuerons à crier aux pouvoirs publics responsables de briser ce système de ruine et de mort qui nous a donné l'eau claire des sources dans nos water-closets, l'eaubourbeuse des rivières sur notre table, la fièvre typhoïde dans nos hôpitaux et le hideux épandage dans nos campagnes. Et nous crierons si fort et si longtemps qu'il faudra bien qu'on nous' écoute. Oui, ce fameux système sera brisé comme verre, et nous pourrons, un jour de victoire prochaine, en compter les morceaux, les morceaux du système Bechmann et les morceaux de Bechmann lui-même pour la Ville Par tous les microbes du bouillon Bechmann, avons-nous assez dit, répété, ressassé que cette campagne était au-dessus d'une question de personnes et qu'il nous était indifférent que l'on supprimât celles-ci si nous devions continuer à souffrir des mêmes calamités Mais vraiment, quand on voit avec quel entêtement funeste M. Bechmann fait face à tous les hommes de science, et de quelle sorte aussi sa façon de voir et de comprendre les intérêts de la Ville est appréciée par les conseils d'hygiène, par la Faculté de médecine, parles Hanriôt, les Berthelot, les Le Roy des Barres et tant d'autres, quand on'a assisté à la réprobation générale qui soulevait, il y a quelques séances, tout le conseil municipal contre lui, Bechmann, et son chef direct, M. de Selves, et quand on constate néanmoins que cet homme est toujours debout, prodigieusement de-, bout dans sa terrible erreur, on en reste anéanti, ahuri, prostré. Il n'a rien voulu savoir, il n'a rien entendu, ni la voix suppliante des sociétés savantes ni les paroles de menace de ses trop nombreusës victimes. Il proclame, sans rougir,, que l'épandage, qui. fut la dernière pensée du siècle écoulé,, sera également la première pensée du siècle commençant. Voilà 'Bechmann On a. priser les «'personnalités'»; vraiment n'est-on point excusable de se demander avec une certaine angoisse si l'on pourra faire quelque chose pour la Ville tant que l'on aura ce monsieur contre la Ville 1...
À propos
Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».
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