Extrait du journal

Ce que'le ne veux pas -laisser dire, parce que cela est faux, c'est qu'on ait pu avoir une raison nouvelle de se décider sur la question, ou une garantie nouvelle, sur les conséquences de l'opération projetée.. D'après les Informations des jour: naux, on se serait aperçu que la mise "an chantier des six cuirassés figurait dans la loi de budget de 1906, et que, ,par suite, le respect de la loi interdisait de la remettre en question. L'objection n'est pas sérieuse. Nous savions tous qu'on avait obtenu de la Chambre, à la dernièra minute, dans le tumulte des élections prochaines, l'inscription au 'budget voté de cette mise en chantier ue M. Thomson lui-même déclarait pourtant impossible dans la préface de .son premier budget. Nul n'a jamais sonigé à demander au ministre de violer la 'loi on lui demandait seulement d'en .proposer, la modification aux Chambres. On serait ridicule en soutenant qu'il est illégal de modifier les dispositions de la loi au'on trouve mauvaise, ou que cela 'est d'un mauvais exemple les petits enfants savent que telle est la fonction essentielle du législateur, et que les Cha.m̃bres sont nommées pour cep. Spécialement. en ce qui concerne le budget, on rectifie sans cesse la loi de finances, suivant les événements qui se produisent en 'cour! d'exercice on annule/certains 'crédits, on en augmente d'autres. Les circonstances ont changé depuis la veille des élections dernières personne ne parlait alors du budget de quatre milliards, et du trou béant de déficit, pas même M. Poincaré. Rien de plus naturel -que de revenir, selon les formes régulières, -sur une autorisation de dépenses qui apparaissent comme excessives. On nous raconte aussi que M. Caillaux aurait obtenu deux choses du ministre...