Extrait du journal

Ce 'que je compte faire, nous a répondu très nettement' le ministre des travaux publics, vous voulez sans doute dire ce que j'ai fait. Depuis trois mois, je n'ai pas cessé de me. préoccuper d'une situation qui est devenue intolérable, et à laquelle je suis décidé a mettre un terme. J'ai un moyen d'action,:un seul, celui du contrôle. Dès le 18 septembre dernier, j'ai donné des instructions nettes et précises à tous les directeurs qui se trouvent sous mes ordres, pour qu'ils agissent avec plus de rapidité et d'énergie que par le passé. « J'appelle, leur écrivais-je, votre attention sur le contrôle de l'exploitation technique tel que le définit, dans l'article 5, l'arrêté du 26 octobre 189o. Cet article vise les « ré» :clamations et plaintes des particuliers » au sujet des retards de trains, des correspondances de trains, du service des «agents de l'exploitation et de la tracn Mon ». Dans le même ordre d'idées rentrent les protestations relatives- à l'insuffisance ou au mauvais état du matériel. Toutes ces réclamations doivent faire l'objet d'une enquête rapide et d'un examen impartial. Le contrôle, sérieusement exercé, constitue la seule garantie réellement efficace qui appartienne au public, pour lequel l'action judiciaire ne saurait être, en raison des lenteurs' et des frais de là procédure, qu'un recours extrême et exceptionnel. Cette protection est d'autant plus légitime et nécessaire que les compagnies concessionnaires jouissent d'un monopole. Le contrôle ne répond pas à son objet et ne remplit pas son devoir, s'il ne prête pas toute son attention et, quand elles lui paraissent, légitimes, son concours le plus actif aux réclamations dont il est saisi. »...