Extrait du journal

Les dépenses ne-paraissent pas avoir été notablement dépassées. Quant aux recettes', si l'on met à part quelques légères moins-values, explicables par des évaluations exagérées contre lesquelles nous avions dès l'abord élevé nos réserves, elles ont justifié les prévisions du Parlement. Il est permis aujourd'hui de le dire, sans hésitation et sans crainte d'être démenti par l'avenir :1a France, si le gouvernement et le Parlement sont résolus à continuer l'oeuvre de rétablissement financier entreprise au cours des quatre dernières années, est désormais assurée de faire face par ses ressources propres, par l'effort des contribuables français, aux dépenses du budget général, du budget proprement français.. Et l'on pourrait affirmer qu'il n'y a plus pour la France de problème financier, si notre pays n'avait encore à faire face, à la suite de la carence de l'Allemagne, aux dépenses qui incombent, non point au contribuable français, mais au contribuable allemand. Le problème des réparations, avec ses inconnues, domine encore, en même temps que nos finances publiques, l'avenir économique et social de la France. Celle-ci a consenti de lourds sacrifices, qui ont réduit en fait de plus de moitié sa juste créance. On lui demande d'en consentir de nouveaux pour permettre, par un règlement général des dettes d'Etat à Etat, la restauration économi. que internationale. Mais la limite des sacrifices acceptables parait déjà attein te si les, possibilités de travail et la puissance de production de notre pays doivent être sauvegardées....