Extrait du journal

Supposons que demain on nous fournisse des machines qui, sur '"Toute, pourront faire 300 kilomètres à l'heure. Le. danger sera effroyablement multiplié puisqu'un pneu qui éclate, un boulon qui se détache, un virage qui est raté, c'est la mort presque certaine. Et cependant n'est-il pas désirable qu'on fabrique de telles machines? Ce que nous disons des automobiles, nous devons le dire, avec 'plus de raison encore, des avions, des aéroplanes. Cette stupéfiante victoire de l'industrie moderne n'est pas sans. quelque. péril. Le >̃< martyrologe des aviateurs, est une histoire glorieuse et sinistre. Mais ce n'est que peu de chose au prix de la conquête de l'air. Si nous n'étions pas cruellement obnubilés par les choses du présent, nous pourrions affirmer que l'aviation prendra d'ici à un quart de siècle de prodigieux développements. Ce sera une merveille que de voir chaque jour deux mille voyageurs, davantage sans doute, aller sans escale en quelques heures de Paris à Lon-: dres, ou à Madrid, ou à Berlin. ou à Rome, ou à Athènes. Certes nos arrière-petits-enfants verront cela mais ce ne sera pas sans -quelques cassures préalables. On enregistrera de terribles chutes, des incendies, des collisions. Là encore le progrès coûtera des vies humaines....