Extrait du journal

Nous pouvons être certains qu'on l'a compris au delà de nos frontières. Après avoir un instant tenté de faire croire que la population était demeurée indifférente à la venue du Maréchal, les Anglo-Américains eux-mêmes ont dû renoncer à soutenir un mensonge aussi flagrant. Et dans des journaux de Londres ont paru des photographies représentant l'accueil délirant des foules. Comme ses déplacements étaient limités par le temps, le Maréchal les a réservés de préférence aux villes les plus éprouvées par les bombardements. Hélas il y en a trop et il a dû choisir. Mais sa présence devant les ruines encore fumantes, alors qu'on retirait encore des cadavres des décombres, sa visite aux hôpitaux encombrés de blessés, ont pris une signification symbolique. Rien ne pouvait davantage traduire sa réprobation indignée pour les méthodes barbares que les Anglo-Américains emploient et qui déshonorent toute civilisation. Ce ne sont pas là des méthodes de guerre, mais des assassinats: comme de mitrailler sauvagement les autos sur les routes, les paysans dans leurs champs, ou de parachuter les armes qui serviront aux terroristes pour accomplir leur effroyable besogne quotidienne....