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Le Matin, 9 juin 1913

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Le Matin
9 juin 1913


Extrait du journal

Le i9 février.i9i3, les vitres de la maison de M. Lloyd George, à Walton-Heat, volent en éclats et las murs craquent car une bombe vient d'éclater la police n'arrête pérsonne. Le 20 février, un pavillon brûle dans les jolis jardins ombreux de Kew la police n'arrête personne. Le i°r mars, un bureau de poste saute à Devonport et on retire un blessé des décombres la police n'arrête personne. Le 10 mars, deux gares brûlent à Saunderton et à Croxley-Green, sous l'œil terrorisé des employés et dés voyageurs la- police n'arrête personne. Le 4.avril, un ouvrier trouve bien une bombe dans la gare d'Oxfed, mais la police. elle, ne trouve personne. Le 5 avril, un incendie détruit, en- plein jour, la tribune du champ de courses d'Ayr la police n'arrête personne. Le il avril, au moment ou ils vont se rendre en classe, les pauvres "gosses de Shipcose voient ,'leur école en flammes là police n'arrête .personne. Le 14 avril, une bombe est déposée dans cette maison sacro-sainte qui s'appelle la Banque d'Angleterre la po,lice n'arrête personne. Le 26 avril, des wagons brûlent en pleine gare de Teddirigton la police n'arrête personne. Les 6 et 7 mai, les temples du Seigneur ne sont pas plus respectés que le temple de l'or l'église Sainte-Catherine de Londres est incendiée et une bombe est placée sous la chaire de l'église Saint-Paul cependant la police n'arrête personne. Le 8 mai, un bureau de poste de Londres manque encore de sauter la police n'arrête personne. Le 9 mai, on met le feu à un .manoir à Barrow et on n'en laisse pas une poutre debout la police n'arrête personne. Le 10 mai, on oublie une petite bombe dans la gare de Liverpool et le 15 mai une grande bombe dans la National Gallery la police n'arrête personne. Enfin, le 2i mai, il y a la moitié de l'observatoire d'Edimbourg qui saute la police n'arrête personne....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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