Extrait du journal
DISCOURS DE M. TI1IERS AU CONSEIL GÉNÉRAL DE SE1NE-ET-OTSE. Ce discours, qui a eu un grand, retentisse ment dans toute la presse, nous fait connaître que M. Thiers s’est prononcé pour le main tien de la République. Se mettant en dehors de tous les partis, l’illustre Président a dit qu’en homme d’honneur, le dépôt de la forme de gouvernement qu’il a reçu de son pays ne périra pas entre ses mains, ni de son fait. Mais en même temps, il fait un appel à tous les hommes qui désirent rétablir l’ordre et la tranquillité, pour délivrer la France de l’étranger qui l’opprime; car la République, a-t il ajouté, a besoin de se montrer plus sage que la monarchie, atln d’inspirer con fiance à tous. Voici quelques passages de ce discours: « Je suis profondément touché, Messieurs, « a-t-il dit entre autres choses, de l’hospita« lité que m’a offerte le département de a Seine-et-Oise, et je vous en remercie. Je « remercie aussi tout le département, qui a a porté le poids de la guerre avec tant de « patriotisme, et,m’a témoigné, depuis que « je réside à Versailles, tant de loyauté et « de dévouement. « Vous m’avez tous bien compris je ne « suis pas un horntne de parti, je suis un « Français chargé d’aider le pays à sortir « d’une crise cruelle. Je ne suis pas l’auteur « de la République, mais je l’ai reçue en « dépôt; je suis homme d’honneur et ce dé« pôt ne périra pas entre mes mains, ni de « mon fait. Mais la défiance que la Répu« blique inspire à plusieurs exige, de la part « des républicains, un attachement éner« gique à l’ordre. La République a besoin « d’être plus sage que la monarchie, et de « prouver qu’elle peut vivre avec l’ordre et « le respect des lois. « Le gouvernement a été énergique et a inébranlable dans la guerre que j’ai eu à « livrer, le cœur déchiré, aux insurgés de a Paris. Il veut êtie maintenant modéré, <( mais il ne laissera personne troubler l’or« dre, car la paix publique est aussi indis« pensable à la libération du territoire. Il « faut inspirer confiance aux étrangers et « leur prouver que la France se relève, pour « qu’ils s’en aillent et affranchissent notre « sol. Nous n’avons pu racheter sa gloire à « la pointe de l’épée; il faut hâter sa libéra« tion par le travail, l’ordre, les efforts et v les sacrifices de tous.»...
À propos
En 1841, Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine prend temps la suite de la Feuille d'affiches, petite gazette spécialisée dans les annonces et les avis divers du village de Bar-sur-Seine, dans l'Aube. Devenu titre hebdomadaire – puis bihebdomadaire à partide de 1885 –, le journal disparaîtra en 1916.
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