Extrait du journal

— AJa mort, quand sur cestte terre, La vjte abonde à large flot; Quand le pavé comme une enclume Jour et nuit étincelle, fume, Et quand armé d'un-fort poitrail; Le chef ericor droit sur le buste, Tu .peux fournir un bras robuste Et desseins puissants au travail 1 — Travaille1, est bien facile à dire Travaille ! est le cri des heureux. Pour-moi la vie est un martyre. Un supplice trop douloureux. Teut est muet et sourd; Que faire ? Gueuser sur le bord du chemin 1 Mais l'on ne prête à la misère L'oreilie non plus que la main. Ici, ce n'est qu'en assemblée, Dans une chambre bien meublée, Que le cœur fait la charité. Il faut, pour attendrir le riche, Qu'une paraisse vous affiche Au front le mot mendicité ! L'heure sonna à Saint-Laurent. Le poète compta les coups de marteau de l'horloge. — Midi, seulement midi, prononça-t-il en s'étirant les bras ; ah ! comme cette jour née est longue! Soudain un sourire étrange courut sur ses lèvres. < ïl glissa sa main sous le traversin d'où il tira un fort pistolet à canon double, dont il fit jouer les batteries, comme pour s'amuser. — Vieux pistolet, dit-il sourdement, je t'ai vu un jour sur un tas de ferraille et, sans savoir pourquoi, je t'ai acheté ; tu as...