Extrait du journal

tenant, il lui fallait tout son courage, tou te son énergie, une force vraie, car pour fui là journée du lendemain allait être terri ble. A dix heures, il dit à José Basco : — Mes yeux se ferment malgré moi, je suis exténue. — Eh bien, mon cher Ludovic, il faut al ler vous reposer. — C'est en effet, ce que j'ai de mieux à faire. — Cinq ou six heures de bon sommeil vous remettront de toutes vos fatigues. — Que ferons-nous demain? —■ Vous, rien. Si vous voulez suivre mon conseil, vous ne sortirez pas de la journée. — Vous avez peut-être raison, de Rogas ; je verrai. Est-ce que vous sortirez, vous? — Demain matin do bonne heure. Il ne faudra pas m'attendre pour déjeuner. J'au rai beaucoup, à faire : plusieurs visites à à rendre, des visites importantes. Et d'un ton confidentiel, il ajouta : — Il faut que je prenne certaines dispo sitions en vue de votre prochain mariage. Le jeune homme ébaucha un sourire. Mais les paroles , du Portugais avaient produit sur son cœur l'effet d'une brûlure. — Alors, à demain, dit-il. — Oui, à demain soir, je rentrerai sûre ment pour avoir le plaisir de dîner avéc vous. Ludovic serra là main que lui tendait José et se retira dans sa chambre. Aussitôt des...