Extrait du journal

=— —- OICI l'un des moh dont l'on a le plus abusé, mésusé ; incapables de prolonger la victoire des armes par une WW renaissance des moeurs, des institutions, les gouvernements, les partis ont camouflé leur déficience par une célébration verbale de la jeunesse. On, lui a décerné les mêmes honneurs qu'aux morts. A moins qu'on ne l'ait réduite au rôle utilitaire d'un « slogan ». . . ■ , . ' Le P. S. F. vient de donner le spectacle de deux congrès, simultanés. L'un se proposait pour but l'information périodique des dirigeants de nos Fédérations. Chacun a admiré leur sens de la responsabilité, leur mépris unanime des arrangements d'anti chambre, des vanités d'estrade, leur indifférence à l'égard des titres, leur exacte notion du concret. L'autre réunissait pour la première fois les délégués étudiants et étudiantes de nos centres universitaires, parisiens et provinciaux. « Le Petit Journal » a retracé leurs, séances et publié leurs vœux. Les vertus supé- ' rieures, les qualités pratiques des anciens se sont exactement retrouvées chez les « moins de 30 ans » : ils sont simultanément plus graves,'non moins.joyeux qu'on ne l'était de notre temps. Là%— et là seulement r— se trouve la Jeunesse. Plus tard, la vie fait son œuvre de cristallisation progressive, d'usure, de vieillissement, de mort ; pourquoi se payer de chimères ? Il serait sans doute abusif . de déterminer ces différents stades par un nombre d'années strictement invariable. Une faute non moins grande consisterait à étendre ou à restreindre ces limites en prenant pour termes immobiles des dates historiques....