Extrait du journal
Voici le texte de Vappel radiodiffusé adressé hier soir, à 20 h. 30, par M» Edouard Daladier, président du Conseil : ■ . : ■ ■ ■ > « Françaises et Français, ■ Depuis le Ier septembre, au lever du jour, Ja Pologne est victime de la plus brutale et de la plus conique des agressions. Ses frontières ont été violées. Ses villes sont bombardées. Son armée résiste avec héroïsme à l'envahis seur. La responsabilité du sang répandu retombe entièrement sur le gouvernement hitlérien. Le sort de la Paix était dans les mains de Hitler. H a voulu la guerre. La France et l'Angleterre ont multiplié leurs efforts pour sauver la Paix. Elles ont fait, ce matin encore, une pressante intervention à Berlin pour adresser au gouvernement allemand un dernier appel à la raison et lui deman der l'arrêt des hostilités et l'ouverture de négociations pacifiques. L'Allemagne nous a opposé un refus. Elle avait déjà refusé de répondre à tous les hommes de cœur dont la voix s'était élevée, ces derniers temps, en faveur de la paix du monde.» Elle veut donc la destruction de la Pologne, afin de pouvoir assurer ensuite, avec rapidité, 6a domination sur l'Europe et asservir la France. En nous dressant, Français, contre la plus effroyable des tyrannies, en faisant honneur à notre parole, nous luttons pour défendre notre terre, nos foyers et nos libertés. . J'ai conscience d'avoir travaillé; sans trêve et sans répit, contre la guerre, jusqu'à la dernière minute. Je salue avec émotion et avec tendresse nos jeunes soldats qui vont accomplir, maintenant, le devoir sacré que nous avons nous-mêmes accompli. Ils peuvent avoir» confiance dans leurs chefs, dignes de ceux qui ont déjà mené la France à la Victoire'. La cause de la France se confond avec celle de la Justice, elle est celle de toutes les nations pacifiques et libres. Elle sera victorieuse; .■ Françaises et Français, ■. ■ ■ Nous faisons la guerre parce qu'on nous l'a imposée. Chacun de nous est à son poste. Sur le sol de France, sur cette terre de liberté où le respect de la dignité humaine trouve un de ses derniers refuges, vous associerez tous vos efforts," dans un profond sentiment d'union et dé fraternité, pour le salut dè' la Patrie. ' r VIVE LA FRANCE !»...
À propos
Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.
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