Extrait du journal

imiitttttœiiKXUtxiiiituiiitiixtittiitiimiï, Simples remarques Un étonnement étonnant COMMENTANT la motion, politique votée par le Congrès socialiste, divers journaux se sont étonnés de l'accent, profondément socialiste des décla rations qu'elle contient. Cet étonnement est étonnant. De quels éléments, se compose un congrès socialiste i Des délégués de tous les groupes socialistes du pays, dûment mandatés par des socialistes pour parler et voter en socia listes. Qu'y a-t-il d'étonnant à ce que ces délégués aient unanimement approuvé une motion conçue en des termes aussi ortho doxes ? La même confusion règne toujours dans l'esprit des adversaires du Front populaire. Ils ne parviennent pas à comprendre que /f fait que des socialistes forment un minis tère de Front populaire n'oblige pas plus ces socialistes à renier le socialisme qu'à le réaliser. Elue, au second tour de scrutin, par des socialistes, des communistes, des radicaux, voire même par de simples répu blicains, la majorité de la Chambre actuelle — dont les socialistes, qui constituent le groupe le plus important, ont dû, de ce fait former le gouvernement doit faite entrer le programme du Front populaire dans le domaine des lois. Rien de plus. Les socialistes, convaincus plus que jamais que le socialisme est le seul remède efficace aux maux dont souffrent les hommes, ont le devoir de le dire et de le redire; tout en sachant qu'ils n'ont pas à agir spécifique ment en socialistes à la Chambre et au gouvernement. C'est ce que la motion votée au Congrès précise en ces termes : Le Parti socialiste a parfaitement cons cience des réalités. Il n'attend pas de ses délégués au pouvoir la réalisation de sa doctrine et de son programme. Le succès du Front populaire ne lui appartient pas en propre. Mouvement des masses démomocratiques ouvrières et paysannes, le Front populaire a déterminé une entente des partis qui n'ont pas voulu laisser ins taller en France le fascisme et qui ont scellé Ieuriaccord sur un ensemble de mesures politiques, financières, économiques, sociales et internationales, à la réalisation desquelles il est prêt à consacrer le plein de ses forces avec une loyauté qui résistera à toutes les épreuves. Les hommes qui le représentent dan« la législature nouvelle et dans le cabinet dirigé par l'un des siens, seront fidèles au mandat

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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