Extrait du journal
ES adversaires du Front populaire en seront pour leurs frais, ' Après un accord signf entre représentants des syndicats . patronaux ouvriers, les grèves de la région parisienne se terminent sans heurts, sans troubles, sans violences l Et les masses ouvrières, soucieuses de ne pas gêner l'action réformatrice du gouver nement, accordent à celui-ci le pltts large crédit. Pouvait-il en être autrement • Et ne fallait-il pas tout tgnoter de la psychologie des prolétaires de ce pays pour croire qu'ils ne comprendraient pas où étaient leur devoir... et leur intérêt t Du moment que M. Léon Blum annon çait le dépôt immédiat des projets de loi que le Front populaire — plébiscité par le corps électoral — avait mentionné dans son programme et qu'il s?entremettait; avec une célérité• bienveillante, entre les parties en conflit, les grives devcûent cesser. Ce que l'on peut dire, c'est que pour la première fois qu'une action gouvernementale en faveur des déshérités du sort aura été menée aussi rapidement qu'intelligemment. D'habitude les déclarations ministérielles se ressemblaient à peu près toutes. Chaque fois qu'un nouveau ministère se présentait devant les .Chambres, il* lui suffi sait, d'utiliser quelques- formules passe-pattout qui ne l'engageaient en rien et suffi saient à lui rallier une majorité, et le tour était joué. Autres temps, autres mœurs. La déclaration ministérielle de M. Léon Blum n'a pas été une ênumération banale de promesses faciles, mais une suite d'enga gements précis, sur le champ tenus, puisque la procédure d'extrême urgence va être demandée pour l'examen et le vote■ de la semaine de quarante heures, des contrais collectifs et des congés payés. • Aussi, ne faut-il = pas être étonné devant une telle promptitude d'exécution, que les ouvriers parisiens, ceux de la petite et de la grande banlieue, ayant voté pour le Front populaire, aient décidé, sans une minute d'hésitation, de laisser le gouverne-, ment et sa majorité élaborer en leur faveur, dans le calme et l'ordre, les textes des lois qu'ils attendent impatiemment depuis de longues années. .. le MmofriMi ....
À propos
Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.
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