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Le Petit Journal, 8 mai 1940

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Le Petit Journal
8 mai 1940


Extrait du journal

ON connaît l'évolution des événements. Nous venons de définir les menaces présentes. Les Alliés, par leur puissance, par leur union, par la justice de leur cause, sont marqués pour la victoire finale. Mais un homme, quelques hommes, une équipe ne sauraient s'identifier avec la France. Mais nulle option ne doit être prise sur la victoire au bénéfice d'un homme, de quelques hommes, d'une équipe. * Or, aux heures graves où nous sommes, je déclare que Ton -rencontre, à l'intérieur du Palais-Bourbon^ trop d'attachés de Cabi-: net assurant la publicité de leurs chefs. Je déclare qu'au vu ét au su de l'ennemi attentif, trop de « combinaisons » s'affrontent. Je déclare qu'une bataille de noms s'engage, au profit de celui-ci, ou de celui-fà, de celui-là ou de celui-ci, bataille qui nuit à la bataille des troupes, des flottes et des escadrilles. Il faut, se préparer à des chocs nouveaux et massifs de l'en nemi aux abois : je déclare qu'à ce moment, on escompte, avec indiscrétion, l'imminence d'un « choc psychologique »....

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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