Extrait du journal

La guerre de Troie par Charles VALLIN député de Paris ELLE a tout de même eu lieu. Cette « drôle de guerre », qui n'est point si drôle pour ceux qui la font, et qui n'est si fertile en surprises que parce qu'elle est justement la « guerre de Troie » avec ses ruses, ses embûches et sa déce vante lenteur. ' Ceux qui, jusqu'au bout, ont voulu ignorer le péril, et que, ni l'annexion de l'Autriche, ni celle de la Bohême, ni celle de la Slovaquie, ni celle de la Pologne, n'avaient éclairés sur les méthodes allemandes, ont-ils enfin compris, après l'affaire du Danemark et celle de la Norvège, le rôle capital que joue le cheval de Troie dans la stratégie hitlérienne ? Introduire par des chemins invisibles l'ennemi au centre de la citadelle, voilà le but. La trahison, voilà le moyen. a a POURQUOI le nier ? Pourquoi tant de ceux qui, par pro fession ou par mandat, ont charge de s'informer et d'informer le peuple, ferment-ils les oreilles et poussentils les hauts cris lorsqu'on parle de ces choses ? La trahison nous fait horreur ? Est-ce une raison pour ne point s'en gardér ? L'Allemagne a trouvé cher nous des Ferdonnet et des Thorez. Ceux-là ne sont pas les plus dangereux, puisqu'ils sont découverts. Les plus redoutables sont ceux qui travaillent dans l'ombre, —...