Extrait du journal

» (Saône-et-Loire), le 11 janvier 1865. » Telle est la' nouvelle que devaient connaître officiellement, hier, les'nabitants de fi'esnes et ceux du dixième arrondissement où réside la fiancée. c'est du reiste un événement que nous avions déjà fait prévoir, en annonçant, il y a quelque temps, les intentions matrimoniales du prince. l'absence d'une pièce réputée indispensable a fait ajourner la première publication. Ce n'est que dans huit jours, maintenant, que seront affichés, sous le grillage municipal, le nom du prince et celui de la future. Le fiancé y figurera avec tous ses titres, ceux-ci étant mentionnés sur les documents officiels transmis au maire de Fresnes. En apprenant ce retard, les habitants ont craint une minute d'être frustrés du cuneux spectacle que leur offrira sa célébration d'un aussi grand mariage. ' Qu'ils se rassurent, la cérémonie n'est reculée que de quelque temps et ils ne perdront rien pour attendre. ' ■ c'est, en effet, à la mairie de Fresnes, que l'illustre personnage convolera en justes noces. . De. fâcheux démêlés, avec la justice ont brusquement interrompu sa brillante carrière et une condamnation brutale à deux ans de prison l'oblige à un séjour prolongé au)c prisons de Fresnes, où, par faveur spéciale, il accomplira, parait-il, sa peine entière: c'est assurément une lourde chute pour le bruyant aventurier qui, prince de Léon et de Vittanval, par la grâce de son caprice, sut un instant se faire accueillir par la naute société, et à' qui de hauts fonctionnaires allaient taendier titres et décorations. ' De graves imprudences, une histoire d'argent...