Extrait du journal

était morte, quelque chose se serait brisé en moi. Que lui est-il arrivé ? Je ne sais pas. Mais Dieu protège les faibles et les innocents contre les entreprises des méchants. — Pas toujours, murmura la jeune femme. -n Dieu protège ma: sœur ! ajouta Berthe, les yeux levés vers le ciel et comme inspirée. Mme Palmers lui saisit les deux mains et lui dit, avec un regard caressant : . — Mademoiselle Berthe,vous êtes unebonne jeune fille ; tout ce que vous venez dé dire a eu un échodans mon cœur,m'a profondément remuée ; tenez, je vous aime, ajouta-t-elle en lui mettant un baiser sur le front, et je dis avec vous : Espérons, et avec la confiance que nous devons avoir en Dieu, attendons ce jour de joie où votre sœur vous sera rendue. — Oh ! merci, madame. " ~ — Je ne veux pas vous retenir plus long temps, car votre mère vous attend ; mais nous ne nous disons pas adieu, nous nous re verrons. — J'en serai bien heureuse, madame, ré pondit la jeune fille. Elle, salua respectueusement Mme Palmers et se retira. Comme elle traversait la. cour de l'hôtel, un homme y entrait. En passant près d'elle, cet homme lui lança un regard qui la força à. baisser le» yeux et lui causa une impression singulière. Elle se. hâta de franchir la porte, près de laquelle se tenait le concierge, attendant pour la refermer, et, quand elle fut remontée dans sa voiture, elle sentit sur elle quelque chose de froid. — Il m'a fait peur, cet homme, murmurat-elle. Mais elle ne resta qu'un instant sous cette impression d'efTroi., Le cocher, avait fouetté, son cheval,'qui était parti au grand trot, ut Bérthe avait autre chose à faire qu'à se prépecupét d« mauvais regard d'aa inconnu., ......