Extrait du journal

W 'EQUIPE socialiste, ayant perdu la partie, tente H, de sauver la face. :tM~: >.. 'Devant l'Histoire, l'expérience Blum est jugée. La trésorerie réduite à vingt millions, les dépenses montées au double des recettes, la balance commerciale en perte de 1.800 millions par mois, la production descendue d'un quart, la monnaie avilie de 40 %, les prix augmen tés d'un tiers : ces chiffres mesurent un échec d'autant plus ridicule que les responsables avaient montré plus de dédain pouf leurs devanciers et de complaisance pour eux-mêmes. Si le caractère de M. Blum eût égalé son talent, on' se plait à l'imaginer devant le Congrès socialiste, tenant à peu près ce discours : « Mes amis, je .me suis trompe, •j'ai voulu marier - l'eau «t le feu,'concilier la reprise avec îa guerre sociale, l'abondance avec la sous^production, la liberté avec l'étatisme, le gaspillage avec le crédit.. Aussi ai-je appauvri tout le monde, les fonctionnaires qui m'ont élu comme les ouvriers qui m'ont acclamé. Croyezmoi : ce n'est pas en la dépouillant qu'on inspire con fiance à l'épargne. Ce n'est pas en travaillant moins qu on arrive à se partager plus de biens. Il ne suffit pas qu'une réforme soit souhaitable -pour qu'elle devienne réalisable d'un seul coup. Il ne suffit pas de distribuer des signes «monétaires pour, distribuer de la richesse. Il ne suffit pas de vider les coffres pour les contraindre de se remplir. Ordonner n'est pas donner. J'ai gravé votre bonheur dans les < lois. C'est par l'effort, la concorde sociale, la cpn-, fiance et l'économie, • c'est-à-dire, par tout ce que j'ai condamné ou négligé qu'il pourra passer'dans les • faits. Mon" expérience a coûté-cher : que du moins elle vous instruise comme elle m'a instruit »....