Extrait du journal

— Dans quelques jours, du reste, je vien drai la voir comme je le lui ai promis. Laure, depuis le commencement de l'entre tien, était convaincue que cet étranger était celui qui était déjà venu chez la concierge de la rue Fontaine-au-Roi le lendemain de l'in cendie, le même qui avait donné le billet de. mille francs, et auquel elle avait écrit bureau restant, place de là Bourse. Aux dernières paroles de la fillette, elle ne garda plus aucun doute. Mais pourquoi avait-il guetté l'enfant ? Pourquoi surtout avait-il voulu la voir seul, en tête-à-tête, loin d'elle? Laure ne tarda pas a en avoir l'explication. — Maman, dit Henriette, en mS quittant le monsieur m'a donné quelque chose. Ah! Quoi donc? — Il m'a passé un cordon au cou et m'a dit : Gardez précieusement ceci, sans jamais le montrer à personne,.cela vous appartient. ' En disant ces mots, Henriette tira de sa robe un petit cordon noir, que Laure n'avait pas encore aperçu. Un large médaillon d'or mat, presque aussi grand que les petits miroirs que les élégantes dissimulent dans leur poche, était au bout; — Qu'y a-t-il dedans ? demanda Mme Val lauris. — Je ne lé sais pas, dit la fillette, je n'ai pas eu le temps d'y regarder. — Voyons. Mais le médaillon ne paraissait pas devoir s'ouvrir. Ou'il était scellé, ou bien il était fermé par quelque ressort caché, impossible à décou vrir. • Laure eut beau presser l'anneau comme dans les montres anciennes^ elle eut beau le tourner.et le retourner, impossible de déta cher ses deux côtés l'un de l'autre. Elles allaient renoncer, toutes les deux h...