Extrait du journal

diamants non montés, un homme sûr en qui je puisse avoir toute confiance. — Oui, un homme qui, pour vous, risque le hagne ! Claudié ne protesta pas. — Et que lui donnerez-vous, à cet homme ? demanda Roscoff implacable. Quant à moi, tout l'or que je pourrais rapporter ne me paierait jamais assez cher. . — Que voulez-vous donc dire? fit Clau dié, le regard dur. Entre nous qu'il ne soit jamais question, d'amour, n'est-ce pas ? Quand deux êtres comme vous et moi se rencontrent, c'est l'intérêt seul qui doit les guider... le sentiment ne doit pas intervenir. ' — Soit, mais alors qu'attendez-vous demoi? ' — Je vous demande de vous rendre à Londres et de vendre les brillants qui sont dans ma cassette, il y en a pour trois millions. — Si j'acceptais votre proposition et si je réussissais dans la mission que vous songez à me confier, je ne reviendrais jamais ; et du jour au lendemain vous seriez pauvre comme Job. Claudie tressaillit. — Et ce n'est pas vous qui me dénonce riez, ajouta Roscoff, car entre vous et moi existe un secret qui nous lie à jamais l'un à l'autre. ' Mais ne craignez rien : je ne me charge pas de vendre vos diamants. De plus je vous conseille de ne pas les liquider en bloc, mais bien de vous en défaire peu à peu. Faites-les monter en rivières que vous revendrez après, où encore engagez-les au Mont-ae-Piété....