Extrait du journal

Le représentant du Quirinai a Paria CEn 6* page : L'article de Stanislas de La Rochefoucauld) Défense aux enfants malheureux d'avoir faim Ainsi en ont décidé les Juges parisiens Maurice Lacroix a quinze ans ? il habit* Lisieux. La maison paternelle n'est pas triste, n'est pas gaie non plus. Ses parents aiment leur enfants, mais ne le loi mon trent pas. A l'âge critique, Maurice Lacroix part. L'aventure le tente. i Paris, la Rrand'viUe, la triste histoire. Tout cela est banal, banal. un jour, crevant de faim, Maurice La croix entre chez un pâtissier, mendie, oui mendie, parce qu'il a le ventre vide. Et le pâtissier, compatissant, lui donne, oui lui donne de bon gré— et je veux insister sur ce point — lui donne un sac de gâteaux ,secs. ■ "... , Au moment .où il .sort, des agents cyclis tes l'arrêtent» le mènent en prison. Sa famille avertie- supplie qu'on le lui rende, multiplie les démarches. Le père de mande, la mère pleure. Mais le;tribunal de la Seine, froidement, dédaignant l'honorabilité des parents, mé prisant leur douleur, tenant pour rien la générosité du pâtissier, envoie Maurice La croix jusqu'à sa majorité dans une maison de correction, , Dans un de ces bagnes d'enfants dont on a mille fois décrit le scandale. Voilà. C'est tout. La justice a passé't>ar là. La justice à laquelle la paix 'sociale' Vou drait qu'on fit .confiance, la justice .qu'on voudrait aimer. ... Et que pour de semblables jugements, on ne peut que détester....