Extrait du journal

En haut : Le corps de M. Donald Ross tel qu'il a été trouvé et, en médaillon, son portrait. Au-dessous : La villa tragique et, à droite, le fils de la victime (Photos P.J.) L'enquête ouverte sur les circonstan ces dans lesquelles M. Donald Ross trouva la mort s'est poursuivie hier sans apporter du reste de résultats probants. Des la première heure, hier matin, les enquêteurs se remirent à la tâche. M. Gabrielli, commissaire divisionnaire, chef de la première brigade mobile, ac compagné du commissaire Bîanchelant et des inspecteurs Brédin et Malecàud, se rendit sur les lieux. Adossée à un parc, la petite maison de M. Donald Ross, avec ses volets verts soigneusement clos et son toit de tuiles rouges semble singulièrement calmé ; c'est le type achevé du cottage anglais : un étage, des murs aux angles nets, de largës baies vitrées. Les magistrats du Parquet de Versail les, MM. Latrille, juge d'instruction chargé de l'affaire, Cambonlive, substi tut, et Masson, greffier, rejoignirent bientôt les policiers. ' Convoqué par M. Gabrielli, M. Do nald Ross, fils de la victime, arrivait à son tour. De, petite taille, le teint cui vreux, vêtu d'un élégant complet de couleur sombre, M. Donald , Ross fils semble accablé par le malheur qui le frappe. Pas de vol mais les meubles fouillés Dans le salon de; la villa, rien n'a été changé depuis la découverte du crime. En bras de chemise, vêtu d'un pantalon couleur marron, M. Donald Ross est couché sur le ventre, près .d'une console où se trouve un poste de T. S. P., les mains liées derrière le dos, les pieds solidement ligotés. Pas de traces de sang. Alentour, un désordre indescripti ble règne. Tous les meubles ont été fouillés. Au premier étage, dans les mansardes, même spectacle. Près du cadavre est posée la yeste de M. Donald Ross. Elle contient, dans la poche inté rieure droite, un portefeuille. Des pa piers d'identité s'y trouvent, mais pas d'argent. Dans la poche du pantalon, on découvre une pièce de dix centimes. Un peu plus loin, sur le parquet, une paire de gants de peau brune attire l'attention des policiers. Constatations D'où venaient les fils qui avaient servi à ligoter M. Donald Ross ? Les enquêteurs purent bientôt l'établir : 'l'assassin s'était servi des fils électriques de l'appareil de T. S. P. Les magistrats se rendirent ensuite dans l'étroit jardinet qui entoure le pavillon, espérant y recueillir de nou veaux indices. Effectivement, sur la porte de service, on releva, des marques de pesées faites à l'aide d'une pince ; on avait tenté de fracturer la serrure, mais en vain. Les contradictions de M. Donald Ross, fils Le fils de la victime fut alors prié de donner l'emploi exact de son temps dans la matinée de dimanche. j (.Voir la suite en troisième page)...