Extrait du journal

par la ROCQUE B L ne s'agit pas ici de commenter les divers événements poliI tiques de ces dernières semaines. I La conduite des affaires de notre pays est assurée par le chef de l'Etat. Il a ses raisons de parler lorsqu'il le juge opportun, ses raisons de se taire lorsqu'il le juge préférable. Cet article s'adresse uniquement à ceux qui, dans les anti chambres, les couloirs, les' restaurants, les lieux publics et jusqu'au fond des logis les plus , lointains, écoutent la T. S. F., enregistrent nouvelles et confidences, commentent les unes et les autres dans l'inquiétude, l'impatience, l'espoir ou la sérénité.'/' . 1 1 ■ ■ «O* S I la France unanime a accueilli avec soulagement l'annonce de la mission acceptée par le maréchal Pétain, c'est en t raison de la terrible catastrophe infligée à notre Patrie, en raison de l'inégalable garantie offerte par le grand soldat. L'autorité, la responsabilité se trouvent ainsi remises à des mains sûres. Entre autres avantages essentiels, cet état de choses apporte à chaque Français la possibilité de poursuivre sa tâche, humble ou importante; sans agitations stériles, sans phrases inu tiles. Je souhaite que les épisodes successifs des heures graves où nous vivons suscitent des résolutions, inspirent des actes, excluent les bavardages, relèguent au dernier plan les questions de per sonnesLe rôle de la presse est d'apporter au public les informations faute desquelles celui-ci, alerté du reste par la radio, resterait sous une fâcheuse impression de trouble, voire de méfiance. Mais tant que le maréchal Pétain n'aura point dicté de com mentaires qualifiés ou ne se sera point prêté à des commentaires pertinents', le devoir est de se tenir coi et d'attendre....