Extrait du journal

Cité du Vatican, 24 déc. — Répondant à l'adresse d'hom mage et aux vœux qui lui ont été présentés par. les membres du collège des .cardinaux, le pape> à son tour, a formulé des vœux pour le Sacré Collège et a exalté la haute signification chrétienne de la fête de Noël. Aucun événement, a-t-il dit, ne peut troubler le mystère divin ■ de la • naissance de Jésus, car auprès de son berceau tous les malheurs humains trouvent leur consolation. Pie XII a ensuite, parlé des misères morales et physique? causées par la guerre et des efforts déployés» par le Saint-Siège en vue d'atténuer les souffrances des peuples qui ont été entraî nés dans la tourmente. Après quoi, : le souverain pontife a fait appel à la raison et au sens des responsabilités des gouvernants pour que soit mis fin à la lutte fratricide qui ensanglante l'Europe et qui constitue un'péril grave pour la civilisation chrétienne. Le pape a rappelé à .ce propos les principes, selon le SaintSiège, du rétablissement de la paix et de la concorde entre les nations, principes qu'il avait énoncés dans un retentissant disr, cours prononcé il y "a un anl.et. qui peuvent se résumer dans cette formule : « Paix dans la justice,, dans le respect de la parole donnée et des engagements librement consentis. Respect de l'in dépendance des nations et des peuples. » Pie XII a invité les cardinaux à unir leurs prières p celles du chef de la chrétienté pour implorer-la miséricorde divine. Le pape a conclu en ces termes : — Tant que dans les dures nécessites de la guerre, la parole sera aux armes, on pourra difficilement attendre des actes défi nitifs dans le sens de la restauration des< droits moralement et juridiquement imprescriptibles. Mais il serait bon de souhaiter que, dès maintenant, une déclaration de principe en faveur de leur reconnaissance apaise l'agitation et l'amertume de ceux qui se sentent menacés ou lésés dans leur existence ou dans le libre développement de leur activité. . Nous souhaitons quex l'humanité et, que ceux qui lui mon treront la voie sur laquelle.elle doit avancer, soient assez mûrs dans leur esprit et assez capables dans leurs actions pour pré parer le terrain d'un ordre solide, vrai et juste. Nous supplions Dieu pour, qu'il en soit ainsi. 1 (LIRE LA SUITE EN DEUXIEME PAGE.)...