Extrait du journal

est la mienne. Il est inutile à présent de vous laisser aller à des regrets superflus ; — au surplus, cette nuit, quand vos sa lons seront déserts vous ne tiendrez plus le même langage. Le calme reviendra dans votre esprit lorsque nous aurons compté l'argent de la cagnotte. — Que m'importe l'argent... je suis assez riche. — Ah ! vous croyez que nous roulons sur l'or? — détrompez-vous. Aussi long temps que je l'ai pu j'ai exploité cette fameuse histoire d'héritage ; mais auj ourd'hui les gogos ne se laissent plus pren dre à nos belles promesses et les usuriers nous tournent le dos. Et pendant que, pour satisfaire une vengeance d'amour, vous donnez àMarcillac des liasses de billets de. banque, je suis obligé, moi, de tenter toutes sortes de démarches délicates e,t scabreuses pour faire entrer un peu d'or dans notre coffre-fort. —- Ah ! taisez-vous... taisez-vous ! — J'ai le droit et ]e devoir de parler je parlerai. Je tiens à bien préciser les responsabi lités qui vous incombent; je tiens à vous dire que nous courons à l'abîme, et que le moment est proche où nous n'aurons d'autre alternative que de nous laisser écharper par tous les gogos que nous avons ruinés.. . ou de filer à l'anglaise. . — Je vendrai mon hôtel, mes chevaux, ùies voitures... et je paierai toutes mes dettes. . Mais, malheureuse femme, le produit de toutes ces ventes ne serait même pas suffisant pour acquitter les notesde votre...