Extrait du journal
rappelle les envahissements dont diverses assemblées ont été victimes, depuis la Convention.,11 cite la date du 15 mai 1848 ; les journées de juin. « C'est une illusion, dit-il, que de, croire que Paris ait pu donner sa démission. » Le rapporteur émet au contraire cette ré flexion, que sia Paris, depuis huit ans, a donné des preuves si constantes de sagesse politique, cela tient justement à, ce que, devant lui, on avait fait disparaître toutes les tentations. , M. Laboulaye, envisage un autre argu ment : « On prétend que notre absence de Paris imprime au gouvernement de la Ré publique une sorte de caractère provisoire. «C'est tout le contraire à notre sens. Le gouvernement nous paraît d'autant plus fort, qu'il n'a point à se préoccuper des éventualités de la rue. » ' L'exemple des Etats-Unis et de la capitale politique, Washington, placée sous un ré gime spécial, n'est pas négligé, comme on pe'nse, par l'honorable rapporteur, qui con clut en disant: « A Versailles, le passé nous est un ga rant de l'avenir ; Paris, c'est, en définitive, l'inconnu.. » Enfin, il est toujours fâcheux, dans un pays organisé, de toucher au pacte consti tutionnel, à moins que l'opinion publique n'en crée l'obligation impérieuse....
À propos
Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.
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