Extrait du journal

gardait s’avancer vers le château cette fem me inconnue. . „ , . Il lui semblait que cette silhouette lui était familière, qu’il connaissait cette démarche... ce port de tète... il chercha à voir le visage et remarqua le voile épais. — Tiens, tiens, pensa-t-il intrigué, que veut dire ceci ?..• Cette femme vient au château pour la pre mière fois, du moins depuis que j’y suis... Il faut voir ce" que c’est. L’Indou sans perdre une minute dégringola le vaste escalier de pierre blanche, le long duquel courait un épais tapis rouge, et arriva dans le grand vestibule où des armures sur pied semblaient monter une garde éternelle. Des armes anciennes tapissaient les murs ten dus de cuir gaufré ; des tapisseries de haute lisse masquaient les portes, de grands pal miers s’érigaient en d’énormes potiches, des jardinières contenaient une profusion de ver dures et de fleurs dont le parfum montant très doux et dont les vives couleurs égayaient Vimmense pièce. Kâlouth se dissimula derrière une portière et attendit. Lucie gravit les marches du per/on sans que le domestique planté gravement sur le seuil parût s’apercevoir de sa présence. Enfin, il daigna baisser les yeux vers la jeune femme : il la toisa, eut un® moue dé daigneuse et demanda presque du même ton que le concierge : — Que voulez-vous ? Lucie répéta ce qu’elle avait déjà dit, et le subtil Indou, en reconanissant cette voix, faillit crier de surprise. — C’est la veuve 1 pensa t-il... Que vientelle faire ici ?... Oh ! quelle idée I serait-ce cette femme que j’aurais entendue le soir où ?... Mais alors elle aurait vu, ou du moins saurait, soupçonnerait quelque chose.... sa présence ici ne pourrait guère s’expliquer autem«nt....