Extrait du journal

LE RÉQUISITOIRE VERMESCH Il vient de paraître à Londres une brochure» du citoyen Vermesch ayant pour titre : Les Parlageux.Si on veut se faire une idée de la façon dont l’auteur traite vingt-huit de ses anciens amis et complices qui font, paraît-il, partie d’un groupe dit : La Commune révo lutionnaire, et parmi lesquels se trouvent Cournet, Clément. Lhuillier, Mallet, Armand, Moreau et autres chefs communards, on n’a. qu’à lire le passage suivant de la préface d» cette brochure. Voici ce que Veunesch leur dit, prenant à partie chacun d’eux : Toi, en quittant la préfecture de police, tu as filouté des montres de sergents de ville! Toi. com mandant sous la Commune, tu as été chassé d» ton bataillon pour lâcheté ! Toi, mis à Mazas sous l’empire, tu as écrit à l’empereur pour lui offrir de faire son buste en ivoire, en échange de t» liberté : on te relâcha, mais ce ne fut point le ser vice de lui faire son buste qu’on te demanda, et que tu lui rendis ! Toi, tu étais Valter ego de Sapia, le mouchard du procès de Blois ! Toi, sous la Commune, tu allais faire des perquisitions dans les hôtels, sans autre but que de remplir tes po*’ ches! C’est toi qui as décroché les timbales ! Toi» zébré de banqueroutes par tout le corps au 1S mars «jeune et pratique » tu t’es refait en volant la caisse qui t’était confiée ! Toi, tu as élevé la souscription à la hauteur d’un art. la partie d**canot à la hauteur d un principe, et tu passes moitié de ta vie à te pendre aux sonnettes do» gens et l’autre moitié à ne rien faire ! « Toi, tu as * mis le fou, la nuit, à la maison de ta sœur, » parce qu’elle ne voulait plus subvenir à tes orgie?^ et pour te créer un alibi, « tu persuadas à un» « jeune fille à qui tu avais promis le mariage d» « venir déclarer, en faisant un faux serment,au? « tu avais passé cette nuit-là chez elle ; quinze» « jours après tu quittas le pays, la laissant désho« u orée ! Vous tous, vous vous êtes gobergés à. « Londres avec l’argent soustrait des caisse» « publiques. » Enfin Vermesch termine par ce réquisitoire et ce défi : Gens de la « Commune révolutionnaire. » vous» vous êtes mis à vingt-huit pour tâcher de per suader au monde que j’étais un lâche et un coouin. Eh bien ! moi, sans avoir besoin d aller chercher aucun renfort, aucun aide, aucune si gnature. voici ce que je vous dis : « Je vous accuse, tous, collectivement et ind:-' « viduellement, de vol, de complicité de vol — et « le vous défie » de m’attaquer en diffamation, devant les tribunaux anglais, car le procès qu’on n’a pas pu vous faire à Paris, où vous avez laissé condamner, déporter, fusiller à votre place des hommes du peuple, je vous le ferai, moi, à Lon dres. » Nous verrons alors de quel côté sont les traîtres, les moucharde, les voleurs et les lâches. Inutile de dire que si vous ne relevez point ce défi, c’est que vous passerez condamnation sur ce que je viens d’affirmer. « Je vous donne jus« qu’au 31 mai pour me traduire en justice. > Le Figaro, auquel nous empruntons cas extraits, ajoute que, par malheur, ce curieux procès, qui promettait les révélations les plus intéressantes, n’aura pas lieu par une raison fort simple ; c’est que l’accusateur n’a pa» I même attendu jusqu’au 3{ la réponse à...