Extrait du journal

On ne saurait accueillir avec de trop gran des démonstrations de joie et d’amour le futur héritier des grands biens, des titres et des seigneuries de la maison de Rahon ! Malgré lui Salnt-Maixent prononça ces dernières paroles avec une intonation qui n'était pas exempte d'amertume, et Laclance, fort habile homme quand il s’agis sait de dépister quelques sentiments mau vais, ne s’y trompa point. — Je ferai de mon mieux, dit-il, pour ré pondre à la contiaiïcequeMonsieur le Mar quis veut bien me témoigner. Je n'épargne rai rien ; l'enthousiasme sera sans bornes. Je ferai mettre en perce deux tonneaux de plus. D’ailleurs. M. le comte et Madame la comtesse sont aimés. J’ose promettre qu'on criera très fort. Les hommes s'enroueront à répéter sur tous lestons : «Vive Monsieur le comte * Vive Madame la comtesse ! Vive leur héritier! » Les jeunes tilles pleureront de joie et d’aitendrissement en offrant les fleurs qu on pourra trouver dans les serres, et les petits agneaux les plus blancs qu'il sera possible de se procurer. En un mot. ce sera un tableau champêtre et touchant. C est bien cela, j’imagine, que désire Mon sieur le Marquis? — Oui, maître Lactance. c est bien cela. Vous me comprenez à merveille. Allez donc, et ne ménagez pas les arcs de triomphe. — Nous en aurons trois du plus bel effet. J'ai pensé à faire descendre du sommet de l’un d’eux un garçonnet déguisé en petit amour, avec des ailes de papier doré, qui déposera une couronne sur la tête de Ma* ia comtesse. — Ce sera du meilleur goût, e: certes...