Extrait du journal

— C’est aussi mon opinion , et voila pourquoi j’étais venu chercher madame de Saint-Félix. Mais, puisqu’elle est morte, nous n’avons plus à nous inquiéter d’elle.... Partons seuls. — Une minute!—reprit la mère Barbe.—si elle n’était qu’endormie?... Elle pourrait jaser demain. — Comment s’assurer de la réalité ? — Auportez-moi la petite glace qui est accrochée dans le coin la-bas, à l’angle de la cheminée. Le vicomte s’empressa d’aller à l’endroit indiqué. Pendant qu’il décrocbctait la oetite glace,la mère Barbe dégraffait le corsage de la robe ue madame de St—Félix. En ouvrant ce corsage , la inère Barbe aperçut les billets de banque donnés précédemment à l’entremetteuse par le vicomte , elle s’en empara à la hâte et les fourra sans rien dire, dans sa poche Quand le vicomte , revint avec le miroir qu’il était allé décrocher , la mère Barbe avait délacé le corset de mada me de Saint-Félix et avait posé la main sur la poitrine de celle-ci. à la place du cœur. — Eh bien ? — demanda le Vicomte , tout en mettant la glace devant la bouche de madame de Saqit-Félix. — Le cœur ne bat plus — répondit la mère Barbe. — Et la glace n’est pas ternie — ajouta le vicomte en examinant Ta surface au miroir. — En ce cas , elle est bien morte , et nous pouvons partir sans crainte. ta mère Barbe et le vicomte, sans perdre leur temps à réparer le désordre de leur complice, quittèrent le salon et, bientôt la maison. La voiture qui avait;amepé Julienne et sa perfide com pagne n’était point reparti , car Madame de Saint-JFélix , qui avait l’intention de retourner à Paris après avoir assisté i} ^défaite de Julienne , avait oxdonné au cocher de l’attendre....