Extrait du journal

Service spécial du PETIT MARSEILLAIS Paris, 3 août, 2 h. 35 s. L’animation est considérable, aujourd'hui, au Palais-Bout bon. Les abords de la Chambre cl s députés sont assaillis par une foule nombreuse. aui stationne entre une doubl > ! aie de gardiens e la paix, espérant toujours obtenir quelque renseignement sur. l’état de la crise. Dans les couloirs, ce n’est qu’à grand’ peine qu’on parvient à se frayer un passage à travers les groupes, dans lesquels les conversations lus plus vives sont engagées. On se rend compte, en effet, que loin de s’améliorer la situation s’aug mente à tout instant de difficultés nouvelles Hier soir, la solution de la crise semblait pro chaine ; aujourd’hui, l’on n’entrevoit même plus le Jour où cette solution pourra enfin intervenir. De la combinaison qui paraissait définitive, il ne reste maintenant que fort peu de chose. C’est ainsi que l’on annonce le refus formel de M. Dauphin d accepter les sceaux; de son côté, M.le baron de Courcel refuserait énergiquement de faire partie du prochain cabinet et d’accepter le portefeuille des affaires étrangères, qui lui était offert. On le voit, plus que jamais nous marchons en pleine indécision. Les combinaisons les plus sérieuses s effondrent en dix fois moins de temps...