Extrait du journal

français uniquement pour défendre la France. Eux, comme nous, avaient leur guerre à mener, mais ils ne s’en sont pas avisés aussi vite que la France. Aussi, c’est pour eux, en partie pour leur don ner le temps d’intervenir, que nous avons presque seuls porté le poids initial de La lutte ; avant la lin de 1914, nous avions perdu un demi-million d’hommes, dix do nos plus riches départements étaient occupés par l’ennemi. Cependant, sacrifiant tout. ce qui n’était pas l’effort immédiat pour la guerre, nous renoncions à des fabricar lions nécessaires pour multiplier carions et obus. Nos emprunts d’alors, par delà la Manche ou l’Atlantique, étaient des ouvertures de crédits, correspondant à ce bouleversement volontaire de notre industrie nationale et qui ont enrichi nombre de fournisseurs des pays alliés ; pendant des mois, ceux-ci furent des champs et des ateliers en plein travail, assaillis do commandes rémunératrices, alors que le soldat français luttait, et que la terre de France était meurtrie pour le salut de tous. Si la justice ne parle pas l'arithmétique imperturbable des ‘ban ques, qui oserait prétendre qu’un règle ment des dettes interalliées pourrait ignorer ces réalités ? HENRI LORIN, Député de la Gironde....