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Le Petit Marseillais, 5 octobre 1911

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Le Petit Marseillais
5 octobre 1911


Extrait du journal

C’est dans le salon de lecture de l'hôtel Ter minus,en regard d'une vaste lithographie évo quant un épisode de la bataille d’Aboukir, que le général Moi nier, commandant en chef des troupes françaises au Maroc, nous reçut, hier matin, avec la même simplicité qu’il mit. en d’autres temps, à nous recevoir sous sa tente au camping de Casablanca. Le général Moinier était arrivé le matin, à 5 heures, à Marseille, par le paquebot hollan dais Sindoro, de la Rotterdam Lloyd, et nous notons en passant que, à bord même de ce paquebot, se trouvaient l’aviateur Brégi et son passager, notre confrère René -Lebault, du Petit Journal, qui viennent d’émerveiller les peuplades marocaines en parcourant en aéro plane les espaces compris entre CasablancaRabat et Rabat-Fez. Dès cette heure matinale, le général Moinier nous avait donné rendez-vous à l’hôtel Terminus. — Mais venez tôt, nous dit-il, car je vais essayer de partir par le train de 8 heures 55. Et comme il nous reçoit à 8 1)cures 50, nous pensons avec amertume que l’entretien sera rapide. Mais le général nous rassure : — N’ayez pas peur... Je ne pars pas avant ce soir... Nous avons le temps de parler... Le commandant en chef de nos forces au Maroc est en tenue civile — jeune et frais comme un sous-lieutenant qui aurait la mous tache blanche et la rosette d’officier de la Lé gion d’honneur à la boutonnière, — double condition qu’aucun sous-lieutenant n’a sans doute jamais pu réunir. Nous avons dit autrefois combien le géné ral était accueillant et aimable. Il fonce audevant de nos questions : — Vous voulez savoir si je suis actuellement en congé. Eh bien ! non. Je vais en mission à Paris, où le gouvernement m’appelle pour connaître de ma bouche, autrement que par la sécheresse des rapports, l’exposé de notre situation au Maroc. Je suis fier de pouvoir dire que cette situation est fort belle. Grâce à l’efficacité de notre action militaire et aux ressources que le gouvernement ne nous a pas marchandées, le pays occupé est mainte...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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