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Le Petit Marseillais, 6 avril 1939

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Le Petit Marseillais
6 avril 1939


Extrait du journal

Paris, 5 avril.— La réélection du président Albert Lebrun, acquise au premier tour de scrutin de Ver sailles à une majorité importante et significative par rapport "aux fai bles chiffres de voix obtenus par les candidats S. F. I. C>. et communiste aura un profond retentissement dans le monde, car on y verra une démonstration française de conti imité dans l'actuelle politique de redressement matériel et moral de notre pays. A l'origine de cet événement, il y a eu comme chacun sait l’idée simple, l'idée, forte de stabilité et d’unité nationales. Tel a été le mn bile profond de tous ceux qui, dans les sphères gouvernementales et parlementaires, ont insisté à des ti tres divers auprès du chef de l'Etat pour qu'il accepte le renouvelle ment de son mandat à la magistra ture suprême de la République. Il s agissait donc, dans l'esprit des personnalités qui se rencontraient dans cette démarche commune et pressante à l'Elysée, d éviter une compétition quelconque à Versailles au moment où la France doit faire preuve de discipline et d'union, plus que jamais. Il fallait éviter à tout prix qu'une élection à cai actère partisan ou qu’une lutte de personne et de clans fussent le résultat de cette journée historique. D'ailleurs, c’était une idée analogue qui avait amené M. Fernand Bouisson à poser sa candidature au-dessus îles partis, et nous avons dit hier que I ancien président île la Chambre s'était retiré île la course parce qu'il considérait la candidature de M. Albert Lebrun comme répondant à l'objectif d'unité et d apaisement qu'il s'était d'abord assigné lui-même. La France ne venait-elle pas sous le signe îles pleins pouvoirs, accordés pour un délai de plus de huit mois au Cabinet Daladier, d affirmer ime volonté de stabilité et île durée de l'action dirigeante, à la fois pour donner à cette action le maximum de puissance et pour mettre en sommeil les querelles intestines ? Le souci dominant du pays et île ses dirigeants étant île concentrer tous les efforts dans la voie d'une préparation intensive île la force française pour la sécurité et la paix, il importait de maintenir à la tête île l'Etat le patriote sage, l'arbitre impartial, sv in liolisant les vertus civiques et familiales de la nation. (Suite page 7)...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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