Extrait du journal

On nous écrit de Toulon, le 5 mars : L’entrevue des deux ministres de la marine britannique et de la marine française, qui vient d’avoir lieu à 'Toulon, provoquera en core plus d’un commentaire, et combien les commentateurs regretteront de ne pouvoir formuler que des hypothèses, dans l'ignorance presque complète où nous sommes des propos échangés il bord du Voltaire. ' Nous pensons, cependant, qu'il est préférable de s'en tenir à des hypothèses, pour ne pus dénaturer le véri table sens de cette rencontre, toute fortuite, se lon les uns, parfaitement combinée d’avance selon les autres. En effet, la signification de l'entrevue de Toulon découle du fait en lui-même et des cir constances dans lesquelles il s'est produit ; elle marque un resserrement de plus dans les lions qui unissent les deux peuples et plus par ticulièrement dans les liens qui imissent les deux marines française et anglaise. Et si, comme il n'est pas douteux, il a été question dans le salon de l'amiral commandant en chef l’année navale, de la, grave question à l'ordre du jour, c'est-à-dire des armements de l'Alle magne et des devoirs qui s'imposent a la Tri ple-Entente, en face d’une situation encore plus inquiétante aujourd'hui qu’hier. M.Pierre Baudin et lord Churchill se seront livrés a un échange de vues aussi profitable à la France qu'à l'Angleterre. Dès à présent, en effet, on se préoccupe, à Londres, comme à Paris et à Saint-Péters bourg, de la réplique à donner aux armements militaires de l’Allemagne. On sait par quels efforts et par quels sacrifices la France va répliquer à la loi militaire allemande de 101:1, eu attendant de répliquer aux dernières lois navales de l'empire par un programme de constructions permettant à notre flotte de...