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Le Petit Marseillais, 7 mars 1913

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Le Petit Marseillais
7 mars 1913


Extrait du journal

M. ETIENNE, LE GÉNÉRAL JOFFRE, garde de notre sécurité par la nation entière instruite, organisée et armée pour sa défense. Est-il besoin de déclarer que le gouvernement ne saurait songer ni à désavouer cette œuvre, m à renier l’esprit qui l’a inspirée Y Mais la formule, par quoi se'traduit en fait, dans la vie d’un peuple, le devoir militaire dt’s citoyens, n’a rien d’intangible ni d’ab solu. Ce qui l’est, au contraire, pour un grand pays comme la France, c’est le droit et le de voir de remplir pleinement sa mission, telle que la déterminent les circonstances. Personne n’ignore ce qu’est, surtout par comparaison, l’état de notre natalité, quelle est sa répercus sion sur les chiffres de nos contingents an nuels et à quel point le fléchissement des ef fectifs qui en est la conséquence est un fait dont l’évidence frappe tous les yeux. Pour que la nation armée puisse réellement pourvoir à sa sécurité le jour où elle serait menacée, il lui faut, sur Je pied de paix, des effectifs en état de répondre à des nécessités qui ne sont 1)1 us, aujourd’hui, ce qu’elles étaient hier, et de parer notamment à toutes les éventualités initiales de la guerre moderne. Au surplus, e^t-il besoin de rappeler que la faiblesse des contingents d’appelés ne permet plus d’aligner nos unités aux effectifs fixés par les lois des cadres, lesquels sont déjà très inférieurs aux fixations correspondantes des grandes armées étrangères, et telle est, à cet égard, notre si tuation, qu'elle a été rendue moins satisfai sante encore du fait même des diverses me sures récentes qui ont été prises pour augmen ter les moyens d’action de notre année. En étendant le nombre de nos batteries, en généralisant l’emploi oes mitrailleuses dans l'infanterie, en assurant le rapide développe ment de notre aéronautique militaire, nous avons réalisé une œuvre éminemment neces saire : mais nous n’avons pu le faire qu’en puisant dans les contingents normaux et qu’en introduisant ainsi, dans notre organisation, de nouvelles causes d’appauvrissement numéri que des unités existantes. L’instruction souffre de cet état de choses et la valeur offensive de nos groupes mobilisées risquerait d’en être amoindrie. Enfin, il nous est interdit, dorénavant, faute de ressources en hommes, de répondre comme il conviendrait, par des créations de troupes techniques, aux besoins nouveaux révélés par les progrès de chaque jour et par l’expérience des guerres. Quant à notre cavalerie, elle est affaiblie, non seulement par le manque d’hom mes, mais encore et surtout par la pénurie de soldats instruits. IL faut à cette arme, et. en nombre suffisant, des soldats anciens et exercés. A ce point de vue, les résiliais obtenus, depuis la mise de vigueur de la loi de 1905 ont incontestable ment démontré que. contrairement, aux espé rances qu'on avait cornues, deux ans ne sont...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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