Extrait du journal

— Pas .avec moi, toujours, vu que je ne suis plus au service diudocteur Brizeux. — En vérité, je perds la tête, fit Andrée. Nous sommes en plein mystère, un mystère irritant... n’est-ce pas, Renaud ? — Je le crois.... et c’est pour cela-que nous devons, ma chère,nous efforcer au sang-froid. 11 s’agit de découvrir le mot de l’énigme, il s’agit surtout de consoler cette malheureuse enfant que le désespoir guette, acheva le père en jetant sur sa fille un regard-attendri. — Que monsieur Le marquis m’interroge, proposa Firmin et je tâcherai (le le satisfaire. — A quelle heure mon- gendre -est-il arrivé ici et que s’est-il passé jusqu’au moment où il est reparti ? — M. le docteur était fort pressé, mais j’avais d’avance préparé ses affaires. Il's’habilla très vite. Je descendis les bagages, le né cessaire, tout enfin. Monsieur allait s’éloigner lorsqu’on sonna. C’était un grand personnage maigre, l’air extrêmement dur. Ii a une mous tache longue et tombante. Il est pâle, il a des yeux noirs ronds, fixes, qui vous dévisagent d’une manière... gênante. « Je veux voir le docteur 'Brizeux sans re tard, » nie dit-il. « Le docteur est parti, il sera absent trois semaines... »

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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