Extrait du journal

Il se précipita vers lui. — Qu’avez-vous, Sintély ? lui demanda-t-il aveu le plus vif intérêt. Vous arrive-t-il donc quelque malheur, que la vie semble s'en aller de vous ? Pour toute réponse, Charles lui tendit la lettre qu’il venait de recevoir. Le doyen lut à demi-voix les ligues sui vantes : « La justice est chez mol, m’accusant d'a voir empoisonné M. de Cypières. Acconrs vite me défendre, car je deviens fou. « Raymond. > — Ah! mon Dieu, mon pauvre ami, s’é cria le cure presque aussi bouleversé que son vicaire, mais c’est horrible, cela... D’autaut plus horrible que c’est une épouvantable erreur. Votre frère est la droiture et l’honneur mêmes!... courez, mon cher abbé, allez sur-le-champ auprès de lui... Charles serra à la briser la main qui se tendait vers la sienne — Oh! Monsieur le curé, balbutia-t-il à bout de forces, quel bien vous me faites, et comme je vous remercie !... — De quoi!.. Par exemple!. De vous dire que votre (frère et vous êtes les gens les plus estimables que je connaisse?,.. Mais ce n’est que la très brève expres sion de ta vérité, et s’il faut vous prouver ma profonde sympathie par quelque moyen qui soit en mou pouvoir, comptez sur moi. Mais allez vite chez votre frère., le pauvre garçon doit avoir un rude besoin de vous. Nous causerons à votre retour. Charles arrivait au seuil de la pièce. Le curé courut vers lui. — Surtout courage, n’est-ce pas, Sintély, lui dit-il. La loyauté et la vérité finissent toujours par triompher de tout. Les gens sans reproches peuvent recevoir n’importe...