Extrait du journal
On nous télégr. d'Amsterdam, G juillet : Les desordres de cette nuit ont clé causés par suite de la protection d’un contremaître jaune par la police Les grévistes dockers le reconnaissant, cri blèrent la police de pierres, de pavés et de tuiles, tandis que des coups de revolver étaient tires des fenêtres. Un soldat d’infan terie tira un coup de fusil, ce qui fut le signal d’une fusillade générale. Les grévistes ripos tèrent à coups de revolver ; il y eut aussitôt quelques blessés. Cette circonstance que les grévistes avaient éteint les becs de gaz et les lanternes contribua à assombrir l’aspect des rues et le tableau du combat. Toute la popu lation du quartier, consistant presque exclu sivement en dockers grévistes, prit part à la perturbation. Les femmes ouvrirent les fenê tres et invectivèrent la police et les soldats. Sur les toits, des hommes tirèrent. Après trois sommations légales de fermer sa fenêtre, une femme refusa et continua de crier, sur quoi une salve retentit, blessant la femme de trois balles à la tête ; elle vient de succomber à ses blessures. Vers l’aube, plusieurs hommes et femmes voulurent quitter leurs logis sous toutes sor tes de prétextes ; la police refusa à la plu part. Seulement, à quelques-uns, il fut permis de circuler. Les troupes patrouillèrent sur deux rangs serrés des deux côtés des rues, les fusils vi sant les fenêtres des maisons, ceci étant une prescription en cas d’émeute. Les dunes, dès le lever du soleil, présentèrent, l'aspect désolé d’un sombre champ de bataille. On confirme, officiellement, que, jusqu'à présent, il y a 8 blesses, dont un a succombé à ses blessures, mais le nombre des blessés n'r-sl pus connu par la police. Un policier a été blessé d’un coup de revolver au menton. Durant, la matinée, les rues ont été déser tes, les habitants étant consignés dans leurs logis. I.a situation est calme ; cependant on s’attend pour la soirée à de nouveaux trou blés. CHOSES ET AUTRES...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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