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Le Petit Marseillais, 8 janvier 1909

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Le Petit Marseillais
8 janvier 1909


Extrait du journal

liale. Hélas ! tous les parents ne peu vent pas veiller, comme ils voudraient, sur les enfants et adolescents et un grand nombre sont dans l’impossibilité de remplir intégralement leur devoir de surveillance et d’éducation. Rien n’est plus désastreux que le délaisse ment intellectuel, moral et profession nel dont sont victimes tant de milliers de petits Français des deux sexes, li vrés à toutes les tentations, à tous les périls de la rue et de l’oisiveté. Par conséquent s’impose avec une rigueur pressante l’obligation de ne pas exclure de la fréquentation scolaire les petits arriérés. La plupart de ces sujets peuvent suivre, comme externes, des cours spéciaux, à la condition que ceuxci soient aménagés pour eux. Il existe une méthode d’enseignement appro priée à leurs aptitudes, qui permet d'arracher à l’ignorance les écoliers mentalement anormaux. Cette méthode a fait ses preuves en France et dans le monde entier ; il ne reste plus qu’à l’appliquer avec dévouement, avec téna cité. Le projet de loi, qui vient d’être voté par la Chambre et que le Sénat ne va pas tarder à sanctionner, accorde aux villes et aux départements des encoura gements, trop limités d’ailleurs, en vue de la création de classes spéciales an nexées aux écoles primaires. Le fait a précédé la loi. Grâce à l’apostolat de M. Bougnes et de Mlle Stupuz, chargés de mission par le ministre de l’instruction publique, un certain nombre de villes ont fait le recensement de leurs écoliers arriérés et ont ouvert pour eux des clas ses spéciales. L’idée est accueillie avec faveur dans les milieux universitaires ; elle est assurée d’avance des sympathies des municipalités des grandes villes. Seulement il conviendra que, à bref délai, l'Etat soit plus équitable envers les villes au point de vue des dépenses de l’enseignement et qu’il prenne égale ment, sa part de charges dans la cons truction des internats, indispensables pour les enfants des campagnes où des { classes d’externes spéciales ne pourront I pas être créées. i Un puissant intérêt de préservation I morale s'attache à la multiplication de ces classes et de ces écoles de perfection nement à l’usage des enfants arriérés et instables, trop délaissés jusqu’à ce jour,

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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