Extrait du journal

révolutionnaire que si elle entendait pratiquer la i; a terni té en dedans de ses frontières, elle ne devait pas espé rer la faire rayonner eu dehors. Rien ne ressemble moins, en effet, à un élan tic fraternité que l’invasion des coalisés de 1793 et la conduite qu’ils tinrent dans les campagnes de France. Il fallut donc, bon gré mal gré, que nos pères renonçassent^ appliquer.au moins en ce qui concernait l’étranger, leur merveilleux programme de fra ternité. Ils prirent leurs fourches et leurs faux et ils coururent aux fron tières pour faucher de l’homme. Si brillant qu’eût été cet effort, on ne pouvait compter le renouveler bien des fois. La nécessité s’imposait d’une armée permanente comme la haine tdcs rois. Ainsi, sur ce point particulier, il fallut faire banqueroute au bel idéal de tendresse pacifique. Et comme il est avéré que des hommes d’armes en traînés à faire la guerre sont des gar çons turbulents qu’il faut tenir dans une main de fer. les nécessités de il a discipline obligèrent de faire une seconde exception au beau programme d’égalité devant la loi : on conserva, dans l’abolition de tous les tribunaux d’exception, un tribunal d’exception,...