Extrait du journal

LES BORNES-FRONTIÈRES DANS LES ALPES — Il me semble qu’il y assez de fusils inutilisés des deux cotés et suffisants pour faire une ligne de démarcation. Etrange Avenutre lun Capitaine Génois On écrit de Culoz au Secolo de Milan, le 8 octobre; Jeudi, 30 septembre, est arrivé par le train de 1 heure après-midi, venant de Paris, un voyageur qui attira l’attention des employés de cette station par des excentricités peu communes. Immédiatement interrogé, il déclara qu’à Dijon un passager, assis à côté de lui, lui avait fait respirer à plusieurs reprises le contenu d’un flacon et que cela l’avait rendu presque fou, lui causant une atroce douleur de tête. En effet, ce pauvre voyageur souffrait et délirait comme s’il n’avait plus conscience de ses actes. Il jetait sa valise sur la voie ferrée et éparpillait devant la station une une somme de 3,000 fr. en or, qu’il avait renfermée dans un mouchoir. Un chèque d’une certaine somme fut par lui réduit en miettes. Le gardien de planton, aidé de quelques employés, recueillit la monnaie d’or et le pauvre aliéné fut conduit à une auberge voisine, où un docteur lui donna ses soins. Le malade, dont le regard était incertain, peureux, ne voulait pas qu’on s’approchât de lui, dans la crainte d’être assassiné. Le sieur Bertrand, notaire et assesseur communal de Culoz, prit en dépôt tout l’argent du malheureux voyageur. Par les papiers trouvés sur lui on sut qu’il se nommait Jean-Baptiste Asie, origi naire de Gènes, et qu’il était capitaine au long cours dans la marine marchande italienne. Un télégramme fut aussitôt expe-...