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Le Petit Marseillais, 9 juillet 1889

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Le Petit Marseillais
9 juillet 1889


Extrait du journal

Discours de M. Thiers M. Thiers. rapporteur, s’étonne qu’on reproche à la loi de n’ètre pas assez radicale. Ce reproche ns peut être inspiré que par le dépit que cause|au précé« deut orateur i'imminence du vote de la loi. Les prin cipes qui ont dirigé les républicains sont l’égalité du service pour tous, et la préparation de toutes les for ces de la France pour la guerre future. Or, la loi édicte qu’aucun Français en état de porter les armes ne pourra éviter de passer sous le drapeaux. Il est vrai que le service ne sera pas égal pour tous, mais il y a un pas fait vers l’égalité, parce que les séminaristes feront un an de service, alors qu'ils ne servaient pas du tout. Le précédent orateur a perdu le sang-froid jusqu’à prédire la défaite future de la France. (Applaudisse ments). Heureusement ces paroles seront oubliées au jour où tous les enfants de la Patrie, les séminaris tes comme les autres, verseront leur sang pour efle. (Nouveaux applaudissements.) La majorité n’a en vue que l'intérêt de la Défense nationale; son vote va donner 60,000 hommes de plus par an a l'armée: tout le monde doit s’en féliciter; tout le monde excepte ceux qui marchent sous la bannière du boulangisme. (Très bien l très bien !) Tous les Français sont conviés à se réunir sous le drapeau français et ils seront tous présents au rendez-vous, à l’heure dite. Pourquoi donc prétendre que la majorité néglige les intérêts de la défense et n'obéit qu’à des préoccu§ allons électorales. Aucun républicain ne manquera e voter cette loi. L’attitude des réactionnaires suffi rait au besoin pour leur dicter leur devoir; Us songe ront qu'il y va de l’intérêt suprême de la Patrie. (Vifs applaudissements au Centre et à Gauche.) Discours du général Montaudon M. le Général de Montaudon ciitiquela nouvelle loi, qui a été faite sans qu’on ait consulté les officiers généraux; ce sont ceux qui n’ont jamais mis le pied, dans une caserne qui ont proclamé le principe : «Tout le monde soldat.» ce principe est inapplicable, car 11 supposerait la possibilité d'avoir sous les drapeaux 660,uoo hommes sans compter les cadres permanents. Ou dit qu’en cas de guerre, avec la nouvelle loi, la France pourra mettre sur pied plus de 2 millions d’hommes ;un million de vraissoldatsvaudrait mieux qu’une cohue indisciplinée ou incapable de suppor ter les privations qui attendent les soldats. DÉCLARATIONS DE DIVERS DÉPUTÉS...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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